Bibliothèque National de France / Exposition French National Library / Show

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Du 10 octobre 2023 au 4 Février 2024 la BNF Paris (Site Tolbiac/Mitterand) présente l’exposition « Epreuves de la Matière », de la conservatrice en chef au Département des Collections Photographiques, Héloïse Conesa. Je fais partie des artistes exposés dans cette exposition consacrée aux diverses manières dont les artistes jouent avec le médium et le matériau photographique (Oeuvres de la série Botanica / Lumière Diffractée). Le vernissage aura lieu le 16 octobre 2023 à 18h à l’occasion du lancement de la saison photographique de la BNF.

« Epreuves de la matière » is a photographic exhibition, curated by Heloïse Conesa, Keeper of Photography, held at the French National Library (10 OCT.  2023 – 04 FEB.  2024). I am amongst the featured artists in the show with works of the Botanica / Diffracted Light series. The Opening Ceremony is scheduled October 16th 2023 at 6 P.M.

Affiche exposition BNF Paris
Viroflay 5 Août (Détail du diptyque)

Week-end du Patrimoine – 17&18 septembre 2022 – Mobilier National

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Ce Week-end, à l’occasion des Journées du Patrimoine 2022 au Mobilier National à PARIS.
Vous êtes invités à voir le tissage en cours de mon diptyque « Viroflay 5 août » de la série des Forêts Translucides.
Les lissières de la Savonnerie (tapis) et de Beauvais (tapisserie de basse-lisse) présenteront en continu au public ce nouveau projet sur leurs métiers à tisser et répondront aux questions.
Je serais présent sur les ateliers Samedi 17 & Dimanche 18 septembre, entre 14h45 et 15h45, pour échanger avec le public. 
Entrée gratuite par le 1-Bis Rue Berbier Du Mets 75013 Paris.
LIEN à Cliquer:  Journées Patrimoine au Mobilier National
In a few words: This week-end, at the Mobilier National, the general public is invited to discover the weaving of a tapestry and a carpet, handcrafted based on my diptych « Viroflay, August 5 ». The team of seamstress will present their craft and the project. I will personaly attend Saturday & Sunday (2:45-3:45 p.m) for short talks with the attending public. All are welcome – Free event (See above for indications).

25 Juin 2022 – A propos de Botanica/Lumière Diffractée

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Samedi 25 juin, je présenterai la série « Botanica / Lumière Diffractée » en détail, et discuterai de sa dimension botanique: la question du territoire, de son peuple de fleurs et de ses itinérances en train… La présentation s’intitule: « Le Séneçon dit : et moi je prendrai le train pour aller de Berlin à Paris !

Elle a lieu dans le cadre des rencontres universitaires et artistiques, intitulées : « Et pourtant, elles migrent ! Les migrations des plantes : modalités, ambivalences, enjeux. » organisées par l’EHESS (CRAL) et le Théâtre du Parc, en plein cœur du Parc floral de Paris. D’autres interventions passionnantes sont au programme!

Programme COMPLET CLIQUEZ:

Botanica / Lumière Diffractée ©Ralph Samuel Grossmann
copyright ralph samuel grossmann ©ADAGP Paris

TO NAVIGATE

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For english speaking visitors: The website is bilingual. In the Blog (Arts & Actualités), all the texts are in French and in English (text below French). In the Porfolio section, just click onto the « English » box visible in the page.

Cirse (Détail)

Fleur de friche (dédicace à N***!) Wasteland Flower

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Mon amie N*** est représentante élue (d’opposition) dans une grande ville d’Alsace depuis Mars 2020 et m’a écrit une lettre cette semaine (écrite à la main, pas un couriel). Elle me raconte: « Je suis assez fière de mon intervention, au conseil d’agglo, sur l’intérêt des friches comme réservoir de biodiversité« . (A quoi je réponds: Comme elle a raison!) Il devrait y avoir de vraies friches, libres d’accès dans les villes. Le fait de seulement laisser des herbes folles partout sur les trottoirs est esthétiquement moche et vaut moins que de déployer de vraies friches (et jardins ouverts) pouvant former un réseau au sein des espaces urbains construits. (Cf les recherches d’ Audrey Muratet). Pour répondre à N*** voici quelques dessins de plantes sauvages collectées dans la grande friche de Hauptbahnhof à Berlin lorsque j’ai préparé la série Botanica/Lumière Diffractée. Cette friche a été depuis remplacée par le Ministère Fédéral de la Recherche… [For the English version, please scroll to the end, after the images]

My friend N*** wrote me a letter this week (not an email, a handwritten letter). She recently was elected in a big city in the Alsace a member of the opposition in the Town Council. She tells me: « I’m quite proud of my speech, this week during the City Council, about the interest of vegetalized wastelands to forster biodiversity in urban settings ». (And I say: She’s right and bright!) Just leaving plants to strive all around on the sidewalks is less effective (and aesthetically questionable) than shaping a network of vegetalized grounds and wastelands that sprawl within the city spaces. My answer and praise to N*** are these drawings I once did in Berlin after collecting common plants in a wasteland (near the former wall) at Hauptbahnhof Berlin in the wake of the Botanica /Diffracted Light series. Since 2012 this wasteland has been developed into the Ministry of Research of the German Federal Republic… [For the French version, please scroll back up!]

VISIO VISITE d’Atelier N1 – Partage d’expérience

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Le mur d'atelier visible lors de la conférence (Fond)
Vue d’atelier d’un diptyque des « Forêts translucides » et éléments d’installation / Test de « Display »
VISITE VIRTUELLE D’ATELIER : Compte-rendu!

Merci à ceux qui ont participé à la CoV-IDeas-N1 le 21 Novembre! Cette Rencontre Collaborative Virtuelle d’IDées (CoV-IDeas) à l’atelier (dont le titre ironise sur l’actualité de confinement) a permis un échange fondamental sur la création, les sciences et l’art en visioconférence. Votre retour à quelques jours de cette rencontre « prototype » (Numéro 1) m’incite à rendre public ce compte-rendu et à préparer la rencontre N2 qui se tiendra au premier trimestre 2021 et sera annoncée ici et via Linkedin. [English version upcoming soon]

Résumé de nos échanges en visioconférence: Après la classique présentation d’images inédite des Forêts translucides et du concept de la série, nous avons concentré notre discussion sur l’analyse des protocoles structurant la série. Cela a déclenché une moisson d’idées! J’ai résumé ici vos propos et les pistes à explorer. NB: J’aurai préféré vous accueillir à l’atelier en présence physique, surtout que me pèse le poids numérique comme d’aucuns le savent… « Viva la realta » pour évoquer Don Giovanni… Présentation des points discutés: je reprends le déroulé de nos échanges et mets entre guillemets, « xxx », les termes exacts que les un(e)s les autres ont proposé. Je reste à votre écoute pour des modifications sur ce texte (en MP)!

CONTEXTE / INTRO : A l’origine, le protocole de Forêts translucides est issu de ma démarche de création. Il s’agissait ironiquement d’amener un écran de projection dans un espace naturel. Comme pour dire l’immensité des projections fantasmées par l’humain sur la nature, en particulier la forêt. Cette dimension philosophique pourra d’ailleurs faire l’objet d’une prochaine discussion. [Ironie : jeu naïf et socratique qui consiste à endosser la persona naïve afin de confronter des points de vue ou des concepts et d’analyser comment ils agissent dialectiquement.

Extrait du texte que j’ai lu en intro- RSG

A / Photographie: Plusieurs interventions soulignent l’aspect dynamique du protocole utilisé, qui fait référence à l’histoire du médium et reconstruit la représentation spatiale de manière inédite. Le matériau intissé au centre des prises de vues révèle un univers inattendu, car ce matériau transforme l’image projetée sur la surface: elle est à la fois « transparente, translucide et opaque« . La photographie bien qu’aplanie en deux plans, suggère ainsi un espace tridimensionnel. Dans l’extraction d’un point microscopique cet effet 3D est manifesté selon une autre instance: les diffractions colorées sont modifiées dans les interstices du tissus et semblent sphériques.

Dans le même sens, plusieurs remarques soulignent la « remise en question de la comparaison sérielle » dans la série. Car chaque image tend à créer une sorte de scène unique. Ainsi la « possibilité heuristique du médium » est très présente. Le protocole enregistre une réalité (une situation) afin d’en permettre la représentation autant que l’analyse. Chaque diptyque est focalisé sur un événement unique. « Les différentes situations fonctionnent en immersion et leur comparaison apporte davantage d’interrogations que de certitudes« .

B/ Echo vers les Sciences – L’enregistrement de la « scène » via une matrice géométrique offre une analogie parfaite au capteur numérique (grille de pixels), elle fait apparaître un « analogue plastique au flux des photons » spécifiquement révélé dans le détail microscopique sur quelques points lumineux. Cette capture révèle des diffractions. Or des diffractions similaires ont nécessairement lieu en permanence dans le feuillage, en particulier sur les bords des lentilles de projection de la lumière, qui sont parfaitement visibles dans le voile. Point 1/ Ce phénomène de diffractions multidirectionnelles peut-il être spécifiquement étudié, dans son lien éventuel à la photosynthèse ? Celle-ci pourrait-elle être tributaire d’une « lumière intermittente » (en tous les cas non nécessairement « d’intensité stable » (je reprends le terme proposé) ? Quel rôle joue la constante oscillation des feuillages et la manière dont la lumière solaire est comme filtrée/brossée par ce mouvement constant et variable. Point 2/ Quel rôle pourraient jouer dans ce processus de photosynthèse l’intensité lumineuse variable, non seulement dans le spectre de lumière visible, mais aussi dans les infrarouges, voire les lumières UV ?

C/ Esthétique: Présence réelle de la lumière / Flux – Réel et Idéal

Faisant une interprétation à valeur esthétique, L** a évoqué l’effet de « présence réelle » de la lumière dans le protocole et les images-doubles. En effet, les effets de transparence et opacité visibles dans l’image révèlent la présence spécifique à la forêt « d’une source de projection située hors-champ« . « Le voile concentre dans le champ de l’image une capture révélatrice de cette source lumineuse« . D’où l’effet de « présence réelle et tangible« .

De même le détail d’un seul point lumineux dans l’image constitue « la révélation d’une plasticité de la matrice« . Dans l’image de détail, les lignes rectilignes du voile constituent un arrière-plan, une « structure à plis, au sein de laquelle émergent des sphères colorées irrégulières« . Il existe ainsi une forme de plasticité et de réel: le dessin de la grille de pixels n’est pas absolument parfait, « l’équation mathématique idéale apparaît sous une instance de réalité, en local« .

Résumé (relu par L**) concernant le modèle idéal comparé à la capture dans l’instant « t » de son expression dans la réalité.

EN BREF / Points positifs : 1/ Les échos de la série avec d’autres disciplines (voir détail dans le texte ci-dessus) 2/ La démarche conceptuelle choisie fonctionne tout spécialement en photographie : interroger le sens initial de l’outil, qui est d’enregistrer selon des protocoles précis une réalité, et utiliser l’analyse d’un tel système pour donner à voir autant l’objet d’étude que les diverses modalités du processus/protocole.

Points à revoir : 1/ La prise de son n’a pas permis une captation utilisable en l’état, pas de podcast donc. Il est remplacé par ce post de blog. 2/ De même, la présentation des images via la caméra web grand-angle déformait trop les images. Je préparerai pour la prochaine rencontre un PDF additionnel avec des images plein format. 3/ Bien sûr, dès que possible cette rencontre aura lieu à l’atelier en échange réel!

Pour notre prochaine rencontre, la question de la persistance rétinienne dans les séquences animée en stop motion serait particulièrement intéressante à discuter ensemble. Notre dialogue a démontré que des oeuvres d’art offrent prise pour un échange interdisciplinaire nourri et ouvrant sur d’autres idées de protocoles, dans d’autres cadres (scientifiques, scénaristiques, littéraires etc.) La prochaine Visite Virtuelle d’Atelier sera annoncée en début d’année 2021.

L’artiste chercheur confiné…

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Bonjour à toi,

En ces temps confinables à l’infini, comme beaucoup d’artistes j’aurai pu publier mes animations artistiques sur Instapatatram ou sur Facederabook, comme beaucoup de musées et de galeries j’aurai pu vidéographier mon atelier sur Vipoufmeo ou Youtatronche, ou poster mes avis de médiateur éclairé en podcast intergalactique. Or je préfère la discrétion. J’ai opté pour ce court article sur mon site. Au milieu de l’agitation perpétuelle d’internet, que dire en effet? Pour ce qui est de l’art, je poursuis, comme possible, mes créations dans un espace confiné, me consacrant au dessin et à la post-production. J’illustre ce message d’un dessin de myosotis… Fleur discrète.

Ma discrétion est écologique: inutile de gaspiller de l’énergie pour nourrir le réseau numérique qui bouffe en ce moment inutilement des tonnes de ressources. https://la-fabrique-culturelle.sacem.fr/blog/societe-sacem/le-streaming-consommateur-denergie

Indépendamment de l’information présentée sur ce lien, je constate avant tout l’usage inconsidéré qui est aujourd’hui fait des réseaux numériques. Or, en réalité ils ne sont pas la solution miraculeuse pour un monde plus écologique. Le débat doit être ouvert. Pour aujourd’hui (ndlr: ce texte a été écrit début avril 2020, durant le confinement), inutile d’encombrer davantage le buzz et la nébuleuse de demi-vérités qui gravite sur internet, pendant que meurent tous les jours des gens qui n’ont rien demandé.

Ma discrétion est personnelle: le narcissisme de ces artistes qui croient aider la planète en balançant sur les réseaux une vidéo de leurs répétitions ou de leur actions créatives me dépasse. Narcisse est une fleur qui croît près d’une source en sous-bois, Narcisse n’a pas de portable et pas d’internet, mais l’eau courante, le vent et le soleil… Quelle poésie 🙂 

Point 1: Faisant partie de ma démarche, je lis ainsi tous les jours, généralement pendant une heure trente les nouvelles de plusieurs quotidiens internationaux dont les articles scientifiques ou de politique générale sont fiables, de même je lis la presse scientifique. Cela me stresse très souvent, parfois cela m’émerveille, cela me permet de constater la folie médiatique, et surtout cela nourrit mon inspiration, en particulier sur la thématique du jeu entre illusion et perception réelle qui est au coeur de plusieurs de mes séries photographiques.

Des sources d’information correctes existent concernant la Covid19 depuis le début de ce sujet. C’est en les lisant que j’ai ainsi suivi depuis le premier article du 9 janvier 2020 (vu dans cnn.com) toute l’expansion de cette crise pandémique en direct. J’ai constaté qu’on savait très bien dès le début que le masque c’était mieux, ou que tester puis isoler les patients atteints c’était recommandé par l’OMS. Un article publié par le Lancet daté du 24 janvier ne faisait aucun doute sur l’utilité du masque pour limiter le virus ( https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30154-9/fulltext ). Or, notre gouvernement français a tergiversé de manière inouïe; il était très difficile de rester calme face à la bêtise des déclarations, alors que depuis longtemps les masques sont utilisés en Asie pour éviter la propagation d’infections diverses. Depuis le 10 janvier 2020: The Lancet a mis en ligne gratuitement tous les articles scientifiques concernant le coronavirus. Donc pour info, voici quelques sources d’information fiables et sérieuses:

Revues scientifiques: https://www.thelancet.com/coronavirus ; https://www.nature.com ;  

Quotidiens: South China Morning Post: https://www.scmp.com/ ; Il sole 24 Ore : https://www.ilsole24ore.com/ ;  Neue Zürcher Zeitung: https://www.nzz.ch/

Point Critique: En France, les sources d’informations sont bien trop politisées. La presse française majoritairement soutient le gouvernement actuel, alors que les faits montrent qu’il a plutôt mal limité l’extension de la crise. Parfois les politiques doivent avoir l’audace de prendre des décisions, sans attendre les certitudes du monde scientifique. J’ai vu avec douleur les combats grotesques entre les opposants au Pr. Raoult et ceux qui comme du Dr. Philippe Douste-Blazy voyait l’option d’un traitement plutôt que rien. Certes les sciences sont le lieu de controverses et d’oppositions butées, je l’ai découvert en écrivant ma thèse. Ce n’est pas le meilleur de l’esprit humain. Donner trop d’importance aux sciences et à leur méthodologie doit pouvoir être débattu. C’est le rôle des artistes, des femmes et hommes d’esprit et de foi, des philosophes que de nous donner à entendre d’autres motivations, d’autres modèles pour exercer nos jugements, à la fois en tant qu’individus et en tant que sociétés démocratiques. Il me semble incroyablement violent d’exercer des tests en double aveugle sur des patients atteints d’une pathologie inconnue. Heureusement que je ne suis pas médecin, ni chercheur en biologie… Il me semble inouï que nos autorités aient pu laisser sans assistance tant de personnes âgées dans les EPADH en les privant de soins adaptés. Ce quasi-assassinat par non-assistance me semble particulièrement accablant.

Point 2: Cette crise est environnementale, elle adresse à l’humain la même succession d’événements que la crise des abeilles détruites par le varoa et les néonicotinoides, ou celle de la crise de la bactérie Xylella qui mal gérée est en passe de détruire toute l’oliveraie de la Calabre et des Pouilles et continue de s’étendre… Un agent inattendu dérègle les équilibres fragilisés d’un système artificiel.

C’est peut-être au sein du réel mondialisé que se situe le problème. Le rêve d’un monde universellement mobile et numérisé se heurte à la vérité endémique (locale) des écosystèmes. Autrement dit, les alertes sanitaires physiologiques auraient dû motiver davantage nos sociétés à prévoir des barrières, des ralentisseurs, des espaces intacts, afin de penser un autre modèle mondialisé, davantage tourné vers la réduction des échanges et la production locale. En même temps, lorsqu’on a dit cela on a rien dit, car qui pourrait organiser cela? Autrement dit, l’absence arrogante de remise en question de la dynamique numérique globale, avec ses implications en terme de coût environnemental (utilisation de métaux et de ressources pour produire les équipements par exemple, etc…) est tout à fait manifeste et témoigne de la difficulté à agir pour le bien de l’écosystème.

C’est à travers mes oeuvres que je propose de retrouver une vision où la relation de l’humain avec la nature procède d’un échange et non d’une pure prédation dérégulée. Et après?

Point 3: Oser inventer des rapprochements pour imaginer des solutions- la création est liée à l’intuition:

Si au sein des questions d’écologie on considère les humains comme une autre population animale, il est intéressant de regarder la mondialisation comme une sorte de super-ville qui se déploie dans l’environnement naturel. Les intuitions de l’écologie scientifique nous rappellent que des séries de petites friches dans la ville ne peuvent pas sauver l’écosystème et le régénérer. Créer des circulations entre un système de friche permet de faire circuler la nature, mais ce système manque de résilience en cas d’infestation. Au contraire, de vastes zones naturelles laissées intactes et isolées peuvent créer un maillage qui favorise la persistance de la biodiversité et ainsi limiter les crises sanitaires des écosystèmes… ((Pour se faire une première idée sur de telles hypothèses, voici une recherche prometteuse, toujours en cours: https://lejournal.cnrs.fr/videos/des-oiseaux-dans-la-foret-fragmentee ))

Point 4: Or, notre gouvernement a pris une série de décisions bizarres. Elles montrent les nombreux dysfonctionnement d’un modèle d’administration du pays, qui est à la fois centralisé et délégué à des séries incroyables d’échelons mal coordonnés. Il serait nécessaire de prendre exemple sur les pays dont l’organisation fonctionne. Clarifier la chaîne des décisions permettrait d’autres résultats. Durant ce confinement, comme d’autres, je crée et je continue d’espérer la fin de cette séquence grave. Parfois, je relis cette phrase étonnante du Pape François dans son homélie du 27 mars, puisqu’en effet nous sommes ensemble – en réel– dans cette galère… et qu’elle démasque bien des arrangements bricolés:

La tempête démasque notre vulnérabilité et révèle ces sécurités, fausses et superflues, avec lesquelles nous avons construit nos agendas, nos projets, nos habitudes et priorités. Elle nous démontre comment nous avons laissé endormi et abandonné ce qui alimente, soutient et donne force à notre vie ainsi qu’à notre communauté. […] À la faveur de la tempête, est tombé le maquillage des stéréotypes avec lequel nous cachions nos “ego” toujours préoccupés de leur image ; et reste manifeste, encore une fois, cette appartenance commune (bénie), à laquelle nous ne pouvons pas nous soustraire : le fait d’être frères.

La fragilité de nos sécurités peut toutefois révéler aussi nos solidités, nos passions vraies, notre résistance à l’ennui et à l’anxiété, ou encore notre capacité de joie, de création et notre humour qu’il soit noir ou multicolore…

Plus que jamais c’est ma démarche de création qui m’anime:  dans les couleurs du dessin, la lumière photographique qui m’entoure, dans la beauté des abeilles sur ce pommier dans la rue d’à côté, la gravité mélodieuse des six Concerti d’Alessandro Scarlatti et les Trois petites liturgies de Messaien que j’écoute sur ma platine vinyle.

Tout est illuminé lorsqu’on arrive à retrouver le contact avec la présence réelle:

Devant le nuage gris et le soleil après la pluie,

Le cerisier frissonne éblouissant de fleurs,

Le vent joueur fait neiger ses pétales.

CONFERENCE

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Deux images de la série Botanica – Margarte-Steffin Str. (Berlin) + Erigeron Annuus (I+D) ©RSgrossmann/Adagp ParisErigeron Annuus avec la fleur et son code couleur

A l’invitation du Département d’Histoire de l’Art de l’Institut Catholique de Paris, je présente ma démarche artistique en relation à la botanique pour les Jeudis de l’Art le 6 février 2020 avec une conférence intitulée: Jouer avec la science: art, botanique et sensation

Programme des Jeudis de l’art, le 6 février 2020: La nature : modèles et mutations

Sciences et techniques ont grandement amélioré les conditions de vie de l’humanité en l’aidant à « maîtriser » et à « posséder » la nature, pour reprendre les mots fameux de Descartes. Mais plus cette maîtrise et cette possession se sont accrues, plus ce rapport à la nature est devenue synonyme d’exploitation plutôt que de domestication.   Aujourd’hui, nous sommes témoins des conséquences de ces dérives sur la planète. Cependant, la culture contemporaine nous rappelle que les sciences ont aussi su étudier le pouvoir créateur et la beauté de la nature, pour l’imiter, la célébrer et la protéger. C’est ce lien positif et créatif entre art, sciences et nature que nous allons explorer grâce aux trois intervenants de cette séance.

Pour commencer, Ralph Samuel Grossmann nous parlera de sa pratique artistique et plus particulièrement de sa série photographique Botanica / Lumière Diffractée qui invente une «   science-fictive   ». À travers elle, il interrogera la limite traditionnellement établie entre le scientifique associé à l’objectivité de la connaissance et l’artiste affilié à la subjectivité des sensations, en nous adressant cette question « l’art comme les sciences n’essaient-elles pas de formuler une représentation symbolique de la réalité ? ». La deuxième intervention sera celle de Hippolyte Pages qui nous fera pénétrer dans le monde occulte de l’alchimie. Bien que cette science, qui a prétendu imiter la nature pour mieux la maîtriser, voire la surpasser, n’ait rien accompli de concret, elle fait toujours rêver et ne cesse d’inspirer la culture. C’est notamment le cas de la sculpture métallique qui sera ici explorée. Enfin, Rodolphe Olcèse nous parlera de la manière dont le cinéma expérimental de Stan Brakhage ou de Chris Welsby prend pour sujet la nature. Entre motifs scientifiques et motifs artistiques, prise de vue documentaire et audace formelle, ces films mêlent science et poésie au nom de l’art, de l’inventivité, de l’expérience. Ces présentations seront suivies de l’habituelle séance de questions-réponses au cours de laquelle nous tenterons de confronter les points de vue et d’engager des débats.

Jouer avec la science : art, botanique et sensation , par Ralph Samuel GROSSMANN
L’artiste métallurgiste, ou la renaissance de l’alchimie , par Hippolyte PAGES
L’observation de la nature dans le cinéma expérimental , par Rodolphe OLCESE

(Communiqué des Jeudis de l’Art, 2020)

Jeudi 6 février 2020 à 18h30 – ICP Paris 74 rue de Vaugirard 75006 Paris
en amphi Paul Ricoeur (bâtiment Z – 1er étage)

ARTEX 2019 – One day Talk & Show: October 11th 2019 @ TOTEM

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A l’occasion de la « Fête de la Science » et à l’invitation de l’Institut des Systèmes Complexes je participe à l’événement ARTEX 2019 au TOTEM 51 Place Nationale (75013) Paris, le Vendredi 11 Octobre 2019. Une exposition d’oeuvres de la série Botanica/Lumière Diffractée a lieu de 14 à 22h et je donnerai à 19h une conférence courte: « La botanique comme terrain de jeu, ou comment l’art dissémine la sensation dans l’objectivité scientifique »;

During the « Science Week », invited by the Institute of Complex Systems, I’m a guest artist at the ARTEX 2019 at TOTEM 51 Place Nationale (75013) Paris, this Friday (October 11, 2019). Some artworks from the Botanica /Diffracted Light series will be exhibited (2-10pm) and I’ll give a talk, at 7 pm: « Botany as a playground, or can Art disseminate sensations into scientific Objectivity? »

https://iscpif.fr/projects/botanica-lumiere-diffractee/

https://iscpif.fr/artex-journee-arts-et-sciences-des-systemes-complexes/page/3/

REPORTAGE Aux GOBELINS – Work in Progress _ Création en Cours: LA VIDEO

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J’ai invité fin avril Nora Bouarioua, journaliste de la chaîne Alsace 20, qui couvre les actualités alsaciennes de Paris, à m’accompagner aux Gobelins pour suivre une collaboration engagée avec la Manufacture de Beauvais dans ses ateliers parisiens. Il s’agit de transcrire une des images de ma nouvelle série Soleil des Forêts en tapisserie de basse-lisse. Ce reportage à l’atelier permet de voir des essais à partir desquels nous discutons du projet avec les artistes licières… Il s’agit également d’un bref portrait d’artiste en situation réelle, les coulisses en quelque sorte… Durée 1:54 min…

 

Some days ago I invited, French reporter Nora Bouarioua, in charge of the parisian news for Alsace 20 channel TV, to a visit at the Manufacture de Beauvais in Paris at its Gobelins Site. The crew of artisans will work on an horizontal loom to create a hand woven tapestry from a photograph of my new series Sun Forests. At this stage we are discussing the general direction of their transcription of the image into their own artistic tools, and discuss things around a set of actual size preparatory drafts that help them to find out the best way to proceed. This short documentary gives an insight into this process at its early stages and shows the reality of the artistic work, in the backstage, so to say… {The interview is in French (no subtitles)}