CONFERENCE

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Deux images de la série Botanica – Margarte-Steffin Str. (Berlin) + Erigeron Annuus (I+D) ©RSgrossmann/Adagp ParisErigeron Annuus avec la fleur et son code couleur

A l’invitation du Département d’Histoire de l’Art de l’Institut Catholique de Paris, je présente ma démarche artistique en relation à la botanique pour les Jeudis de l’Art le 6 février 2020 avec une conférence intitulée: Jouer avec la science: art, botanique et sensation

Programme des Jeudis de l’art, le 6 février 2020: La nature : modèles et mutations

Sciences et techniques ont grandement amélioré les conditions de vie de l’humanité en l’aidant à « maîtriser » et à « posséder » la nature, pour reprendre les mots fameux de Descartes. Mais plus cette maîtrise et cette possession se sont accrues, plus ce rapport à la nature est devenue synonyme d’exploitation plutôt que de domestication.   Aujourd’hui, nous sommes témoins des conséquences de ces dérives sur la planète. Cependant, la culture contemporaine nous rappelle que les sciences ont aussi su étudier le pouvoir créateur et la beauté de la nature, pour l’imiter, la célébrer et la protéger. C’est ce lien positif et créatif entre art, sciences et nature que nous allons explorer grâce aux trois intervenants de cette séance.

Pour commencer, Ralph Samuel Grossmann nous parlera de sa pratique artistique et plus particulièrement de sa série photographique Botanica / Lumière Diffractée qui invente une «   science-fictive   ». À travers elle, il interrogera la limite traditionnellement établie entre le scientifique associé à l’objectivité de la connaissance et l’artiste affilié à la subjectivité des sensations, en nous adressant cette question « l’art comme les sciences n’essaient-elles pas de formuler une représentation symbolique de la réalité ? ». La deuxième intervention sera celle de Hippolyte Pages qui nous fera pénétrer dans le monde occulte de l’alchimie. Bien que cette science, qui a prétendu imiter la nature pour mieux la maîtriser, voire la surpasser, n’ait rien accompli de concret, elle fait toujours rêver et ne cesse d’inspirer la culture. C’est notamment le cas de la sculpture métallique qui sera ici explorée. Enfin, Rodolphe Olcèse nous parlera de la manière dont le cinéma expérimental de Stan Brakhage ou de Chris Welsby prend pour sujet la nature. Entre motifs scientifiques et motifs artistiques, prise de vue documentaire et audace formelle, ces films mêlent science et poésie au nom de l’art, de l’inventivité, de l’expérience. Ces présentations seront suivies de l’habituelle séance de questions-réponses au cours de laquelle nous tenterons de confronter les points de vue et d’engager des débats.

Jouer avec la science : art, botanique et sensation , par Ralph Samuel GROSSMANN
L’artiste métallurgiste, ou la renaissance de l’alchimie , par Hippolyte PAGES
L’observation de la nature dans le cinéma expérimental , par Rodolphe OLCESE

(Communiqué des Jeudis de l’Art, 2020)

Jeudi 6 février 2020 à 18h30 – ICP Paris 74 rue de Vaugirard 75006 Paris
en amphi Paul Ricoeur (bâtiment Z – 1er étage)